Dans cette fiche, nous tentons de répondre à la question suivante : que peut-on faire pour préserver toute la vigueur de nos défenses immunitaires afin de mieux se prémunir contre les infections et conserver une bonne santé? Il ne sera question ici ni d’allergies, ni de maladies auto-immunes
(qui apparaissent lorsque le système immunitaire fait l’erreur
d’attaquer un organe ou des tissus sains, comme c’est le cas de l’arthrite rhumatoïde et de la sclérose en plaques). |
Prendre soin de son système immunitaire
En biologie, l’
immunité fait référence à la capacité qu’a le corps de se défendre contre des
substances menaçantes
pour son bon fonctionnement ou sa survie. Ces « menaces » peuvent être
de 3 ordres : des microbes (virus, bactéries, champignons, parasites),
des cellules devenues cancéreuses ou un corps étranger (une écharde,
aussi bien qu’un organe greffé).
Il est connu depuis longtemps qu’avec l’
âge ou la
maladie, l’immunité s’affaiblit et le corps devient plus vulnérable aux
infections. Ces dernières deviennent souvent plus fréquentes et plus graves. Une
grippe banale peut alors dégénérer en
pneumonie et être fatale.
Cela dit, on remarque aussi que certains adultes apparemment en
bonne santé
et possédant une quantité normale de cellules immunitaires (selon les
analyses sanguines) contractent souvent des infections comme le
rhume ou la
gastroentérite. Au contraire, dans des conditions similaires, d’autres y sont plus
résistants. La différence se jouerait essentiellement sur le plan des
habitudes de vie. En effet, de nombreuses données provenant d’études épidémiologiques indiquent que l’
alimentation, le
tabagisme, le
sommeil, l’
activité physique, le degré de
stress, la qualité des relations humaines et le milieu de vie influencent tous la qualité de la réponse immunitaire
1-3.
Ainsi, santé et immunité sont étroitement liées : prendre soin de sa
santé au jour le jour permet d’améliorer son immunité, et vice-versa.
La section
Facteurs de risque présente les habitudes de vie qui affaiblissent les défenses immunitaires, et la section
Prévention, celles qui peuvent les renforcer.
Si,
à un moment donné, le corps a besoin d’un coup de pouce extérieur, on
peut avoir recours à diverses solutions additionnelles. Les sections
Traitements médicaux et
Approches complémentaires présentent les plus communément utilisées.
À quoi sert le système immunitaire?
C’est le système immunitaire qui assure la lutte ponctuelle contre les infections courantes, comme le rhume et la grippe, mais aussi les longs combats contre le cancer. Avoir un système immunitaire sain
est non seulement un gage de santé, mais aussi de vie! Sans système
immunitaire, une banale éraflure deviendrait fatale puisque l’éraflure
expose nos tissus à une foule de microbes naturellement présents dans
l’air, dans l’eau et sur la peau.
Les scientifiques ne connaissent pas très bien les caractéristiques de la réponse immunitaire « optimale ».
Toutefois, ils savent que le système immunitaire serait en lien, par un
système de communication complexe, avec pratiquement toutes les régions
du corps.
Pour en savoir plus sur les composantes du système
immunitaire (peau, muqueuses, thymus, rate, lymphocytes, etc.) et leurs
rôles respectifs, voyez notre texte Le système immunitaire : qu’est-ce que c’est?. |
Symptômes d’une faiblesse immunitaire
Les
symptômes suivants peuvent être le signe d’un système immunitaire affaibli.
- Une fatigue persistante, qui cache souvent un stress chronique ou un manque de sommeil, 2 facteurs qui affaiblissent l’immunité.
- Une sensibilité accrue aux infections, qui s’observe par des rhumes fréquents, des infections urinaires, des éruptions d’herpès, des vaginites à répétition, une verrue persistante, etc.
- Des blessures qui prennent du temps à guérir ou à cicatriser.
Personnes à risque
- Les personnes affaiblies par l’un des facteurs suivants sont particulièrement concernées :
- une maladie chronique ou grave : le diabète, une maladie pulmonaire, un trouble cardiovasculaire, une maladie rénale, un cancer, une infection au virus de l’immunodéficience humaine (VIH), etc.
- un traitement : par exemple, de la chimiothérapie contre le cancer.
- Les personnes âgées
ont généralement un système immunitaire qui répond de façon moins
rapide et moins forte aux infections que les adultes d’âge moyen.
D’ailleurs, cela explique que la vaccination
soit moins efficace chez celles-ci. Leur plus petit appétit et leur
alimentation moins variée l’expliquent en partie. L’amincissement de la peau, l’assèchement des muqueuses
et la guérison plus lente des plaies y contribuent aussi beaucoup. En
effet, l’enveloppe du corps est le garde-fou le plus important contre
les infections. Avec le temps, le corps produit aussi moins de globules blancs.
Facteurs de risque
- La malnutrition.
Une alimentation non équilibrée en quantité ou en qualité est la plus
importante cause de déficit immunitaire à travers le monde et rend
vulnérable à plusieurs maladies infectieuses.
- La sédentarité, et à l’inverse, le surentraînement.
- Le manque de sommeil.
- Le stress chronique. L’un des multiples effets du stress chronique sur le corps est de réduire la capacité du système immunitaire à réagir.
- L’exposition aux toxines,
notamment par l’utilisation de produits de nettoyage domestique
chimiques et d’herbicides sur les pelouses, et par la consommation de
fruits et de légumes vaporisés d’insecticides.
- L’exposition aux polluants atmosphériques extérieurs ainsi qu’à ceux qui se propagent à l'intérieur des habitations (moisissures, bactéries, tabac et gaz de combustion).
- Le surplus de poids et l’obésité. Les fonctions immunitaires semblent lésées par l’excès de tissu adipeux, selon des études chez l’humain et chez l’animal4.
On a même observé que l’obésité accroissait le risque de contracter
certains microbes bien précis, comme l’influenza (responsable de la
grippe) et l’Helicobacter pylori (associé aux ulcères gastroduodénaux). Les changements hormonaux et la présence accrue de substances pro-inflammatoires pourraient être en cause.
Prévention
Voici
les habitudes de vie qui, d’après les connaissances actuelles,
fournissent les meilleures chances de conserver un système immunitaire
vigoureux. |
Une saine alimentation
La malnutrition majeure
(marasme) avec déficit en calories et protéines est la principale cause
de déficit immunitaire. Elle se rencontre essentiellement là où la
pauvreté et la famine sont présentes3.
Dans les pays industrialisés, la carence en micronutriments est de plus en plus courante. La popularité de la malbouffe explique en partie ce phénomène. Cette forme de malnutrition résulte d’un manque de vitamines et de minéraux.
Des études sur des animaux ont montré qu’une déficience en un seul des
micronutriments suivants nuit aux fonctions immunitaires : le zinc, le sélénium, le fer, le cuivre, le calcium, l’acide folique ou les vitamines A, B6, C et E2,3.
- Pour connaître les principes de base d’une alimentation équilibrée, consultez nos fiches Nutrition et Guides alimentaires.
Il est important de veiller à consommer des portions suffisantes de
fruits et de légumes, de protéines et de « bons gras » chaque jour.
- Pour stimuler les défenses immunitaires, il semble que certains légumes soient plus efficaces que d’autres. Ce serait le cas des champignons, notamment les shiitakes et les pleurotes. L’ail, l’oignon et les échalotes
sont aussi à privilégier pour leurs propriétés antimicrobiennes. Voyez
l’ensemble des conseils fournis par la diététiste Hélène Baribeau dans Grippe, rhume et alimentation en 10 questions.
- Des recommandations spécifiques ont été élaborées pour la population générale afin de mieux prévenir le cancer. Elles visent notamment à maximiser les défenses immunitaires. Consultez notre Diète spéciale: Cancer et le livret Les réflexes anticancer au quotidien du Dr David Servan Schreiber.
- Si vous avez des signes de faiblesse immunitaire, il serait utile d’obtenir une analyse sanguine (prescrite par un médecin) et une évaluation de vos habitudes alimentaires par un nutritionniste.
De l’activité physique modérée
On connaît les multiples bienfaits de l’activité physique pratiquée régulièrement : une meilleure forme cardiovasculaire, un bon maintien de la masse musculaire, la normalisation de la tension artérielle, le contrôle du poids et la réduction de plusieurs facteurs de risque associés aux maladies chroniques.
En plus de favoriser une bonne santé globale, il se peut que l’exercice ait aussi un effet direct sur l’immunité.
En améliorant la circulation sanguine, l’exercice permettrait aux
diverses substances du système immunitaire de circuler plus facilement
dans le corps. Cette bonne circulation est indispensable pour prévenir
l’infection d’une plaie, par exemple. De plus, on a observé que
certaines composantes immunitaires sont stimulées par l’activité
physique.
Chez les personnes âgées, quelques études indiquent que l’exercice physique pratiqué régulièrement aide à prévenir le déclin des fonctions immunitaires7-10.
Mieux vaut toutefois y aller modérément, car le surentraînement causerait des infections des voies respiratoires supérieures, comme le rhume et la grippe12-14.
La gestion du stress
Sans aucun doute, le stress
a un effet néfaste sur la santé s’il est présent de façon constante ou
prolongée.
En effet, les chercheurs qui s’intéressent au lien entre le
stress et l’immunité ne s’attardent pas aux stress ponctuels, à court
terme, mais plutôt aux stress fréquents et constants (par exemple, concilier les exigences du travail à la vie de famille ou prendre soin d’un proche malade). Le stress
entraîne la libération d’hormones du stress, comme le cortisol et
l’adrénaline. Ces hormones sont très utiles à court terme, mais
nuisibles si elles sont produites de façon prolongée. Elles nuisent
alors directement aux défenses immunitaires en inhibant la production de
cytokines.
Quelques études ont démontré que les personnes qui s’occupent d’un proche
atteint de la maladie d’Alzheimer ont un taux plus élevé de cortisol et
produisent moins d’anticorps en réponse au vaccin contre la grippe16-18.
Les chercheurs ont remarqué que l’effet de ce stress sur l’immunité
était inversement proportionnel au soutien de l’entourage dont
bénéficiait l’aidant.
Pour abaisser le niveau de stress, il
est suggéré de cerner les situations à l’origine des tensions et de
chercher des moyens de mieux les affronter (plutôt que de les éviter).
La consultation d’un psychologue ou d’un psychothérapeute peut fournir une grande aide. Voir notre dossier Le stress et l’anxiété et notre fiche Psychothérapies.
Autres facteurs importants pour la santé et l’immunité
- Réservez-vous suffisamment d’heures de sommeil,
selon vos besoins (en moyenne, une nuit de 7 heures est un minimum).
Aussi, reposez-vous lorsque votre corps vous l’indique. Lisez notre
article Dormez-vous assez?.
- Ne fumez pas.
- Conservez votre poids santé, déterminé en fonction de votre taille (pour calculer votre poids santé, faites notre test Indice de masse corporelle (IMC) et tour de taille).
- Minimisez le risque d’empoisonnement alimentaire en prenant les précautions appropriées. Consultez nos fiches Gastroentérite et Diarrhée pour connaître les mesures préventives chez soi et en voyage.
- Protégez-vous contre les infections transmises sexuellement.
- Entreprenez les tests médicaux appropriés selon votre âge et vos risques particuliers.
- Informez-vous auprès d’un médecin à propos des vaccins recommandés en fonction de votre âge, de votre profession ou de vos loisirs. Consultez notre calendrier de vaccination.
- Utilisez les antibiotiques seulement s’ils sont absolument nécessaires, et respectez la posologie. Envisagez l’utilisation simultanée de probiotiques pour prévenir la diarrhée causée par les antibiotiques et pour renforcer la flore intestinale. De même, pour les femmes, n’utilisez pas les douches vaginales dans un but hygiénique. Cette pratique détruit la flore vaginale naturelle.
- Avant d’adopter un animal de compagnie, informez-vous des micro-organismes qu’il peut transmettre.
- Utilisez des produits domestiques
qui contiennent le moins possible de substances chimiques, nettoyez au
détergent vos fruits et légumes (utilisez un détergent conçu à cet
effet) ou encore privilégiez les aliments biologiques.
Mesures d’hygiène de base pour éviter de contracter ou de transmettre une infection
-
Lavez-vous les mains fréquemment avec du savon et de l’eau, surtout
avant de préparer la nourriture et après être allé aux toilettes.
- Lorsque vous éternuez, dirigez votre visage à l’intérieur de votre coude.
- Nettoyez et pansez vos plaies. Faites toujours examiner toute blessure grave par un médecin.
- N’enlevez pas la peau en cours de cicatrisation, et abstenez-vous de crever un bouton.
- En présence de symptômes d’une infection (diarrhée, fièvre, etc.), restez à la maison.
- Désinfectez régulièrement avec une eau additionnée d’eau de Javel les surfaces de cuisine et la salle de bains.
Consultez aussi la section Prévention de nos fiches Diarrhée, Gastroentérite, Grippe, Herpès génital, Herpès labial, Infection urinaire, Otite moyenne, Rhume, Vaginite et Verrues. De plus, visitez notre section Vivre en santé,
qui rassemble de l’information concrète sur les plus importants
déterminants de la santé (forme physique, sexualité, environnement,
poids, santé mentale, etc.).
|
Traitements médicaux
La médecine propose divers
médicaments pour traiter une infection ou en réduire le risque, selon le cas. En voici quelques exemples.
- Les lotions antiseptiques.
On les applique sans tarder sur les blessures mineures, les coupures et
les égratignures. Leur usage prolongé est cependant déconseillé, car il
peut causer l’installation de souches de bactéries résistantes aux
traitements.
- Les antibiotiques. Utiles pour traiter les infections bactériennes ou prévenir la contagion, dans certains cas.
- La vaccination.
C’est un moyen de renforcer le système immunitaire et d’améliorer la
protection des individus contre certaines infections. Elle met en place
une mémoire immunitaire spécifique. La durée d’efficacité des vaccins
varie selon le type de vaccin. Consultez notre dossier Vaccination: idées et débats actuels.
- Les antiviraux. Ces médicaments qui inactivent les virus peuvent faire partie du traitement d’une infection virale comme le zona ou la varicelle
chez les adultes. Ils peuvent aussi être donnés aux personnes plus
fragiles pour prévenir une infection virale ou en réduire les
conséquences, comme une grippe.
- Des médicaments contre des parasites, comme les antipaludéens. Il est recommandé de les prendre avant de voyager dans une région du globe où le risque de contracter la malaria est élevé.
Il arrive aussi que le médecin choisisse d’administrer des
anticorps, notamment dans le cas où il est nécessaire de renforcer le système immunitaire d’urgence. Cette méthode, appelée
sérothérapie, procure une immunité de courte durée.
En cas de grande susceptibilité aux infections, le médecin pourra établir s’il s’agit d’une
déficience immunitaire primaire
(liée aux gènes). Dans ce cas les symptômes sont plus prononcés et
visibles dès l’enfance, notamment par des infections récurrentes,
graves, de longue durée et difficiles à traiter. Des traitements
particuliers s’appliquent alors.
L’opinion de notre médecin
Comme mentionné ci-dessus, il faut moins stimuler qu’équilibrer
son système immunitaire. Et dans cette optique, tous les excellents
moyens ci-dessus, même s’ils demandent de la discipline, ne doivent pas
devenir une corvée. Le plaisir59 et le rire (voir la fiche Rire dans la section Thérapies) doivent garder une place de choix.
Dr Paul Lépine, M.D., D.O. |
Révision médicale (janvier 2011) : Dr Paul Lépine, M.D., D.O.
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Approches complémentaires
| Ginseng. | |
| Échinacée, probiotiques. |
| Approches corps-esprit, Qi Gong, rire, colostrum, isolat de lactosérum, multivitamines et minéraux, zinc. |
| Astragale, éleuthérocoque, bois de velours, cordyceps, épimède, maca, maitake, reishi, shiitake. |
Ginseng (
Panax Ginseng)
. Le ginseng est utilisé notamment en
Médecine traditionnelle chinoise
comme tonique général, contribuant à l’amélioration d’une foule de
fonctions physiologiques, y compris des fonctions immunitaires. La
Commission E et l'
Organisation mondiale de la Santé reconnaissent les effets toniques du
ginseng
sur l'organisme des personnes fatiguées ou affaiblies. Par ailleurs,
des études tendent à montrer que cette plante serait intéressante pour
fournir une meilleure protection contre la
grippe et le
rhume21,22,60.
Dosage
Prendre de 100 mg à 200 mg d’extrait de ginseng normalisé (de 4 % à 7 % de ginsénosides), 2 fois par jour.
Échinacée (
Echinacea sp.)
. L’échinacée est surtout utile pour réduire légèrement la durée d’un rhume et en atténuer les
symptômes.
En ce qui concerne la prévention, les études n’apportent pas de réponse
claire pour le moment. Certaines indiquent que la prise régulière
d’échinacée peut effectivement réduire la fréquence du rhume
23,24. Cependant, l’ampleur de l’effet protecteur varie d’une étude à l’autre.
Dosage
Il est important de prendre l'échinacée dès les premiers signes d’une
infection des voies respiratoires supérieures (rhume, sinusite,
laryngite, etc.). Pour connaître le dosage, consulter la fiche
Échinacée.
Attention
Il est recommandé de ne pas prendre l’échinacée pendant plus de
8 semaines consécutives. Des experts croient que si on stimule le
système immunitaire de façon prolongée, celui-ci pourrait soit
s'épuiser, soit devenir tolérant à cette stimulation. Pour en savoir
plus, lire la section
Précautions et l’avis du pharmacien Jean-Yves Dionne dans la fiche
Échinacée.
Probiotiques. Les
probiotiques,
des bactéries bénéfiques pour le corps, font partie de la composition
des flores intestinales et vaginales. Il semble que certains
probiotiques puissent aider le système immunitaire des enfants à se
développer et celui des personnes âgées à mieux fonctionner
43-45. Ces bactéries agiraient notamment en stimulant la production de divers
anticorps dans le corps humain. Lors d’un essai clinique, des enfants traités aux probiotiques ont été mieux protégés contre les
infections du système respiratoire que ceux ayant pris un placebo
46.
Approches corps-esprit. Les
approches corps-esprit (ce qui inclut entre autres les techniques de relaxation, la
méditation et les
psychothérapies)
s’attardent aux interactions entre les émotions et le corps physique.
Ainsi, en réglant un problème émotionnel, on en tirerait des bénéfices
sur le plan physique, et vice-versa. En ce qui a trait au renforcement
général du système immunitaire, des essais indiquent que certaines
interventions de nature psychologique pourraient avoir des effets
positifs sur l’immunité
55-58.
Qi Gong. Le
Qi Gong est un « entraînement énergétique » intégré à la Médecine traditionnelle chinoise. De nombreuses études
in vitro et
in vivo ont examiné l’effet du Qi Gong sur différents paramètres de l’
immunité. Plusieurs ont indiqué que l’émission de
Qi
par des maîtres ou la pratique régulière du Qi Gong peut avoir un effet
mesurable sur diverses cellules immunitaires. Ces résultats
encourageants ont une portée clinique encore limitée.
Rire. Plusieurs études de petite envergure portant sur les effets physiologiques du
rire ont été publiées
32-37.
Généralement, les expérimentations consistent à faire visionner aux
sujets des films comiques ou des documentaires. On mesure ensuite, dans
leur sang ou leur salive, les taux de divers composants du système
immunitaire. Le rire semble participer à une bonne immunité.
Colostrum. Le
colostrum
est une substance jaunâtre que les mammifères femelles produisent au
cours des 24 à 48 heures qui suivent la naissance de leurs petits. Très
riche en protéines et en anticorps, il aide à renforcer le système
immunitaire des nouveau-nés. Du colostrum de vache laitière est vendu
comme produit naturel censé soutenir le système immunitaire, éloigner
les maladies et retarder le vieillissement. Pour le moment, les
recherches ne permettent pas de conclure à l’efficacité de ce produit
49.
Isolat de lactosérum. On trouve dans le commerce de l’
isolat de lactosérum sous forme de poudre qu’il faut mélanger avec un peu d’eau ou du jus (à ne pas confondre avec les protéines de
lactosérum).
Ce produit renferme une forte proportion d’anticorps et plusieurs
nutriments sous forme concentrée. Les résultats d’essais préliminaires
indiquent que l’isolat de lactosérum, à raison de 24 g à 45 g par jour,
peut agir favorablement sur l’
immunité défaillante des personnes atteintes de
sida30,51-53, d’
hépatite B (mais, pas d’hépatite C)
54 et de
fibrose kystique31.
Multivitamines et minéraux. Les
vitamines et les
minéraux
sont des éléments indispensables à la croissance et au maintien de
l’équilibre vital. Ils contribuent donc aussi à garder le système
immunitaire en bon état. Pour l’instant, les avis divergent quant à
l’utilité de prendre des
multivitamines pour prévenir des maladies comme le
cancer et les
troubles cardiaques.
Il se peut que seulement certaines populations - probablement plus à
risque de carences nutritionnelles - en bénéficient davantage, comme les
personnes âgées et les diabétiques.
Zinc. Même une légère carence en
zinc a un effet important sur plusieurs aspects des fonctions immunitaires chez l’humain
25.
Cependant, les chercheurs ne savent pas si la supplémentation en zinc à
long terme (de 6 mois à 2 ans) peut stimuler l’immunité, car les études
menées jusqu’à présent ont obtenu des résultats contradictoires
26-28. Les participants à ces études étaient âgés de 55 ans et plus.
Astragale (
Astragalus membranaceus). Quelques préparations de la
pharmacopée chinoise
renfermant de la racine d’astragale visent à stimuler le système
immunitaire des personnes affaiblies par la maladie ou simplement
vieillissantes ou fatiguées. Selon la Médecine traditionnelle chinoise,
l’astragale stimulerait aussi les fonctions cardiaques. Citons l’exemple
de la préparation traditionnelle
Bu Zhong Yi Qi Tang, dont l’ingrédient principal est la racine d’astragale.
Dosage
Pour prévenir les affections des voies respiratoires, il est recommandé
de prendre de 4 g à 7 g de racine d’astragale par jour en 2 ou 3 doses.
On peut aussi la prendre sous forme d’extrait sec, de teinture ou de
décoction. Pour plus de détails, consultez notre fiche
Astragale.
Éleuthérocoque (
Eleutherococcus senticosus). L’éleuthérocoque est aussi appelé ginseng sibérien. Cette plante
adaptogène,
à l’action tonique sur l’ensemble de l’organisme, exercerait
possiblement des effets immunomodulateurs et une activité antivirale à
large spectre, tels que le révèlent des études
in vitro et des études préliminaires faites chez l’humain.
Dosage
Faire une infusion avec de 2 g à 4 g de racine séchée dans 150 ml d'eau
bouillante. Boire 1 ou 2 tasses par jour. Consulter la fiche
Éleuthérocoque pour connaître d’autres moyens de l’utiliser.
Les plantes ou produits suivants ont été utilisés en médecine traditionnelle orientale pour
stimuler les fonctions immunitaires :
bois de velours,
cordyceps,
épimède,
maca,
maitake,
reishi et
shiitake.
Plusieurs préparations vendues dans le commerce pour soutenir le
système immunitaire renferment l’une ou l’autre de ces substances
végétales. Pour plus de renseignements sur leur emploi (dosage,
précautions, etc.), consultez chacune de ces fiches.
Référence: http://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=renforcer_systeme_immunitaire_pm